The 'Four Yorkshiremen' Sketch

The legendary routine by Monty Python's Flying Circus - from "Live at City Centre" and "Live at the Hollywood Bowl"

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Four well-dressed men sitting together at a vacation resort. "Farewell to Thee" being played in the background on Hawaiian guitar.

Michael Palin: Ahh. Very passable, this, very passable.

Graham Chapman: Nothing like a good glass of Chateau de Chassilier wine, ay Gessiah?

Terry Gilliam: You're right there Obediah.

Eric Idle: Who'd a thought thirty years ago we'd all be sittin' here drinking Chateau de Chassilier wine?

MP: Aye. In them days, we'd a' been glad to have the price of a cup o' tea.

GC: A cup ' COLD tea.

EI: Without milk or sugar.

TG: OR tea!

MP: In a filthy, cracked cup.

EI: We never used to have a cup. We used to have to drink out of a rolled up newspaper.

GC: The best WE could manage was to suck on a piece of damp cloth.

TG: But you know, we were happy in those days, though we were poor.

MP: Aye. BECAUSE we were poor. My old Dad used to say to me, "Money doesn't buy you happiness."

EI: 'E was right. I was happier then and I had NOTHIN'. We used to live in this tiiiny old house, with greaaaaat big holes in the roof.

GC: House? You were lucky to have a HOUSE! We used to live in one room, all hundred and twenty-six of us, no furniture. Half the floor was missing; we were all huddled together in one corner for fear of FALLING!

TG: You were lucky to have a ROOM! *We* used to have to live in a corridor!

MP: Ohhhh we used to DREAM of livin' in a corridor! Woulda' been a palace to us. We used to live in an old water tank on a rubbish tip. We got woken up every morning by having a load of rotting fish dumped all over us! House!? Hmph.

EI: Well when I say "house" it was only a hole in the ground covered by a piece of tarpaulin, but it was a house to US.

GC: We were evicted from *our* hole in the ground; we had to go and live in a lake!

TG: You were lucky to have a LAKE! There were a hundred and sixty of us living in a small shoebox in the middle of the road.

MP: Cardboard box?

TG: Aye.

MP: You were lucky. We lived for three months in a brown paper bag in a septic tank. We used to have to get up at six o'clock in the morning, clean the bag, eat a crust of stale bread, go to work down mill for fourteen hours a day week in-week out. When we got home, out Dad would thrash us to sleep with his belt!

GC: Luxury. We used to have to get out of the lake at three o'clock in the morning, clean the lake, eat a handful of hot gravel, go to work at the mill every day for tuppence a month, come home, and Dad would beat us around the head and neck with a broken bottle, if we were LUCKY!

TG: Well we had it tough. We used to have to get up out of the shoebox at twelve o'clock at night, and LICK the road clean with our tongues. We had half a handful of freezing cold gravel, worked twenty-four hours a day at the mill for fourpence every six years, and when we got home, our Dad would slice us in two with a bread knife.

EI: Right. I had to get up in the morning at ten o'clock at night, half an hour before I went to bed, eat a lump of cold poison, work twenty-nine hours a day down mill, and pay mill owner for permission to come to work, and when we got home, our Dad would kill us, and dance about on our graves singing "Hallelujah."

MP: But you try and tell the young people today that... and they won't believe ya'.

ALL: Nope, nope..

 

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Quatre natifs du comté d’York

 

Quatre hommes bien habillés sont assis ensemble en vacances. Dans le fond on entend « Farewell to Thee » joué à la guitare hawaïenne.

 

MP : Ah ! Très passable, cela, très passable.
GC : Rien de mieux qu’un bon verre de Château de Chassilier, hein Gessiah ?
TG : Tu as raison, Obediah !
EI : Aurions nous pensé il y a trente ans, être assis là en train de boire du Château de Chassilier ?
MP : Aïe ! En ce temps là, nous aurions été content d’avoir de quoi nous payer une tasse de thé !
GC : Une tasse de thé FROIDE !
EI : Sans lait  ni sucre
TG : Ni thé !
MP : Dans une tasse ébréchée et sale.
EI : Nous n’avions pas de tasse. Nous avions l’habitude de boire dans du papier journal roulé.
GC : On aurait mieux fait de sucer un morceau de tissu humide.
TG : Mais vous savez, nous étions heureux à cette époque, bien que pauvres.
MP : Aïe. PARCE QUE nous étions pauvres. Mon vieux père me disait toujours : « Ce n’est pas l’argent qui t’achèteras le bonheur ! »
EI : Il avait raison. J’étais très heureux alors et je n’avais RIEN. Nous habitions une vieille maison minuscule, avec d’énooormes trous dans la toiture.
GC : Une maison ? Vous aviez de la chance d’avoir une MAISON ! Nous habitions dans une pièce, à cent vingt-six, sans meubles. Il manquait la moitié du plancher ; nous nous blottissions tous ensemble dans un coin de peur de TOMBER.
TG : Vous aviez de la chance d’avoir une PIECE. Nous habitions dans un couloir.
MP : Oh ! C’était notre REVE d’habiter un couloir ! Cela aurait été un palace pour nous. Nous habitions une ancienne citerne à eau au milieu d’une décharge à ordures. On se réveillait chaque matin au milieu de cargaisons de poissons pourris ! Une maison !? (soupir)
EI : Et bien, quand je dis « une maison », c’était seulement un trou dans le sol recouvert d’un morceau de toile goudronnée, mais pour nous c’était une maison.
GC : Nous avons été expulsés de notre trou dans le sol ; nous avons du partir habiter un lac !
TG : Vous aviez la chance d’avoir un lac ! Nous étions 160 à vivre dans une petite boite à chaussures au milieu de la route.
MP : Une boite en carton ?
TG : Aïe.
MP : Vous étiez très chanceux. Nous avons habités pendant trois mois dans un sac en papier kraft dans une fosse septique. On se levait à six heures du matin, on nettoyait le sac, on mangeait un croûton de pain volé, on partait travailler à la fabrique quatorze heures par jour. Quand on rentrait à la maison, le père nous envoyait au lit à coup de ceinture !
GC : Quel luxe. On quittait le lac à trois heures du matin, on nettoyait le lac, on mangeait une poignée de graviers chauds, on allait travailler à l’usine tous les jours pour deux pences par mois, on rentrait à la maison et Papa nous tapait sur la tête et les épaules avec une bouteille cassée, si nous avions de la CHANCE.
TG : Et bien nous étions endurcis. On quittait la boite à chaussures à minuit, on LECHAIT la rue avec la langue pour la nettoyer. On avait une demie poignée de graviers froids, on travaillait vingt-quatre heures par jour à l’usine pour quatre pences tous les six ans, et quand on rentrait à la maison, notre Papa voulait nous couper en deux avec un couteau à pain.
EI : Bon. Je devais me lever le matin à dix heures du soir, je m’étais couché un quart d’heure auparavant, je mangeais un morceau de poison froid, travaillais vingt-neuf heures par jours à l’usine, et je payais le propriétaire de l’usine pour avoir la permission de venir travailler, et quand on rentrait à la maison, notre Père voulait nous tuer, et danser sur nos tombes en chantant « Alléluia » !
MP : Mais essayez de raconter ça aux jeunes de maintenant… Ils ne vous croiront pas !
TOUS : Eh, non !!!

 

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